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Missions bénévoles et séjours humanitaires, on décrypte !

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Article mis à jour le 3 avril 2023

Dans cet article on se concentre sur les séjours humanitaires accessibles à tous à partir de 18 ans. Ceux-ci ne nécessitent pas d’avoir un profil particulier, âge maximum ou contrat spécifique. Il faudra cependant bien sûr être motivé, sensible à une cause, et prêt à s’adapter à un environnement très différent du sien.

Alors faisons le point sur ce qu’est une mission humanitaire ou un service bénévole, pourquoi on vous en parle sur le site Devenir Bilingue, et comment choisir son voyage et sa mission, en partant seul, avec un organisme ou une association. Et enfin, nous vous donnerons quelques conseils pour réussir votre expérience.

 Vous avez moins de 18 ans »  Lisez notre article sur les séjours humanitaires pour les jeunes.

Qu’est-ce qu’une mission humanitaire ?

Une mission humanitaire est un projet mené par une association ou une organisation caritative. Les missions ont lieu dans des pays en voie de développement.

L’objectif d’un séjour humanitaire sera de répondre à une problématique ciblée dans une région précise, par le biais de différentes actions sur le terrain. Les missions peuvent être sur des thèmes très variés : aide à la petite enfance et développement de la jeunesse, protection des animaux et de l’environnement, soins médicaux, enseignement, émancipation des femmes, encadrement sportif, etc.

Les Nations-Unies ont défini en 2015 un plan d’action pour atteindre des Objectifs du Développement Durable (ODD). Ceux-ci adressent 5 piliers fondamentaux de la solidarité internationale : planète, population, prospérité, paix et partenariats. Plusieurs organismes ou associations proposant des voyages à vocation humanitaire participent à la réalisation de ces objectifs en donnant à tous la possibilité de participer à des projets éthiques et responsables.

Info à noterOn voit souvent le terme « projet humanitaire » sur le web. Celui-ci est souvent galvaudé, en particulier depuis le développement du « volontourisme« . En effet, les voyages touristiques dans lesquels on insère du volontariat pour répondre à une tendance plus marketing qu’humanitaire, ne sont pas toujours bénéfiques pour les populations locales. Nous vous donnons ici quelques éléments pour mieux décrypter ce que vous lirez sur les brochures, à vous de creuser le sujet selon l’angle qui vous semble important.

L’intérêt linguistique d’un volontariat à l’étranger

À travers votre mission de bénévolat à l’étranger vos objectifs peuvent être variés et multiples. Partir seul, en famille ou à plusieurs, donner de son temps, partager ses compétences, en acquérir… Quel que soit le voyage, il sera une formidable occasion d’être en immersion totale dans un pays et d’en tirer un enrichissement culturel, humain, mais aussi linguistique.

Drapeaux représentant des séjours linguistiques à vocation humanitaire dans différents pays

Pour ce qui est des langues étrangères, vous progresserez naturellement en échangeant avec des locaux et avec des étrangers, car bien souvent vous n’êtes pas le seul volontaire sur votre mission. La langue officielle du pays peut être utilisée mais l’anglais est généralement celle qui permet de communiquer entre tous les étrangers et avec les responsables sur place, qui vous mettent en relation avec une communauté locale.

Selon l’importance de l’apprentissage linguistique dans ce projet, vous vous orienterez vers différents types de voyage. Certains prévoient une formation en langue pour faciliter les échanges, surtout pour une mission de longue durée. Inutile de rappeler cependant que si vous choisissez un tel voyage, c’est avant tout pour sa vocation humanitaire et non pour progresser en langue.

Certains organismes ont bien compris le double attrait des missions de volontariat à l’étranger. Ils offrent ainsi la possibilité de suivre des cours de langue avec des professeurs natifs du pays d’accueil, pendant votre séjour. Il peut s’agir de cours particuliers ou en groupe, parfois de cours intensifs ou de cours liés spécifiquement à un projet humanitaire. Contactez-nous pour en savoir plus et pour éviter les pièges de ces voyages à la fois linguistiques et humanitaires.

Comment partir en volontariat à l’étranger

Selon votre profil et vos motivations, les alternatives sont différentes. Nous vous parlons dans cet article de missions à vocation humanitaire pour les plus de 18 ans. Sachez toutefois qu’il est aussi possible de faire des missions de volontariat en famille ou en tant que mineur. D’autre part, d’autres types de contrats sont possibles pour certains profils spécifiques. Pour en savoir plus, nous avons publié 2 autres articles qui vous orientent vers:

 Les missions de volontariat à l’étranger en famille ou pour les jeunes mineurs

VIE, VIA, VSI, SVE… les missions de volontariat sous contrat, indemnisées ou rémunérées

Choisir un organisme et un projet de volontariat

Pour participer à un projet le plus simple et le plus sûr est de vous appuyer sur une ONG, une association à but non lucratif, ou encore une agence de volontariat commerciale. Dans ce dernier cas, vous devrez être plus prudent sur la façon dont elle gère ses projets et l’éthique de ses fondateurs et actionnaires.

Voici quelques pistes pour vous aider dans votre sélection. Nous tenterons de compléter cet article au fur et à mesure de nos recherches.

ONG et associations

Voici 4 exemples d’associations à but non lucratif, spécialisées sur le volontariat international, qui vous permettent de partir en toute confiance pour participer à une mission à l’étranger.

  • Freepackers propose des voyages humanitaires dans plusieurs pays, en partenariat avec des ONG et des fondations locales. Certains voyages sont accessibles aux mineurs ou aux familles. Leur site est très bien fait et vous permet de trouver un projet selon votre profil, la destination souhaitée ou la thématique qui vous motive le plus (les thèmes sont variés et classés autour des enjeux pour les communautés locales, les animaux, ou la planète).
  • Planète Urgence a pour champ d’action la solidarité internationale et la protection de l’environnement. Les missions qu’elle propose cherchent avant tout à répondre aux besoins des populations locales et à réduire les inégalités sociales et économiques. Elle est à l’origine du Congé Solidaire (marque déposée).
  • Solidarités Jeunesses organise des projets de volontariats et des chantiers internationaux. Elle accueille en France des volontaires français et étrangers et, grâce à son réseau de partenaires, envoie à l’étranger des volontaires français. Certains chantiers sont ouverts aux familles avec de jeunes enfants.
  • Service Volontaire International (SVI) est une association à but non-lucratif qui propose des projets de volontariat aux jeunes de 16 à 35 ans, dans plus de 70 pays en Europe et dans le monde. À ne pas confondre avec le VSI qui est le Volontariat de Solidarité Internationale.
Photos de jeunes en séjour humanitaire avec SVI
Extrait de la brochure SVI (Service Volontaire International)

Attardons-nous un peu sur SVI car sur certains chantiers, une part du projet est consacrée à l’apprentissage de la culture du pays d’accueil, voire même de la langue. Les volontaires ont la possibilité de suivre des cours de langue avant le départ et, une fois sur place, des cours peuvent être dispensés pendant certains projets de volontariat. De plus, depuis 2019 ils proposent également des séjours dont l’objectif est purement linguistique. Il s’agit de séjours en école de langue, accessibles à partir de 16 ans.

Ainsi vous pourriez prolonger un séjour linguistique avec une mission de volontariat dans le pays. Attention toutefois à 2 choses : la plupart de leurs projets de volontariat sont pour les 18-30 ans, et pour ce qui concerne l’Europe, de nombreux projets sont réservés aux résidents de Belgique.

L’association revendique une volonté forte de proposer des projets de volontariat à l’étranger authentiques, c’est-à-dire sans rémunération, hors du cadre professionnel ou familial, et au profit d’une association ou d’une organisation non-commerciale. Les missions ont lieu dans différents domaines (environnement, social, culture ou animation) et vont de 10 jours à plusieurs mois.

Coût à prévoirCôté budget, il y a des frais fixes pour adhérer à l’association : 150 € pour une adhésion Europe (accès à tous les projets qui ont cours au sein de l’Union Européenne) ou 250 € pour une adhésion Monde. Ensuite, les coûts sont variables selon les projets, leur durée et le pays d’accueil. À titre d’exemple, un projet Environnement en Allemagne coûtera 160 € pour un séjour de 14 jours. Un projet d’immersion linguistique complet en Russie d’une durée d’un mois coûtera quant à lui 1830 €.

Agences de volontariat

Les entreprises mêlant humanitaire et commercial sont parfois jugées négativement, d’une part parce qu’elles utilisent dans leurs communications un vocabulaire similaire aux associations, ce qui porte à confusion, et d’autre part parce qu’en tant qu’entreprise commerciale, elles font des bénéfices et une partie revient aux actionnaires.

Ainsi, même si leurs projets aident des communautés locales, on peut s’interroger sur les dérives possibles du fait de l’explosion du « volontariat touristique » ces dernières années.

Groupe de jeunes se prenant en photo pendant leur séjour humanitaire

Il n’est pas évident de prendre position sans étudier à fond ce sujet. Nous vous conseillons de comparer les contenus des séjours que vous trouverez chez eux et chez d’autres associations, et de vous faire votre propre jugement. Voici 2 exemples d’agences qui sont spécialisées sur le volontariat à l’étranger:

  • Projects Abroad est une entreprise anglaise qui propose du volontariat international dans différents domaines (protection de l’environnement, droits de l’homme, journalisme, santé…). Leurs chantiers jeunes sont destinés aux 15-18 ans et incluent un encadrement permanent. Les adultes eux, s’inscrivent à un projet et choisissent la durée, une équipe locale s’occupera de les accueillir et d’intervenir si besoin.
    L’organisme propose aussi des Team Trips (séjours pour un groupe allant jusqu’à 40 personnes), des séjours longue durée ou des missions combinées pour partir en année de césure ou en voyage humanitaire sur-mesure, des séjours pour les plus de 50 ans (Grown-up specials), des séjours en famille (parents avec leurs enfants à partir de 4 ans), des stages conventionnés (il faut s’y prendre bien à l’avance et avoir un niveau B2 minimum en anglais ou en espagnol selon le pays).
    Si l’un de leurs projets vous intéresse, contactez-nous et nous vous indiquerons si nous pouvons vous faire bénéficier d’une réduction sur votre voyage.
  • International Volunteer HQ (IVHQ) est une entreprise néo-zélandaise qui propose des séjours de volontariat à travers le monde. L’avantage de passer par ce genre d’agences est de limiter le nombre de francophones que vous rencontrerez pendant votre séjour. Leur site est d’ailleurs tout en anglais !

Pin - à retenirEn optant pour ce type de prestataire qui a clairement un objectif de vente de voyages en même temps qu’une volonté d’aider des populations locales, nous vous recommandons d’éviter les missions orientées sur l’aide à l’enfance ou l’aide médicale. Ce sont des activités qui nécessitent une formation et des compétences réelles dans le domaine, et si vous ne les avez pas, rien ne sera prévu pour vous les apporter. Le travail des volontaires dans ces domaines est ainsi remis en question par beaucoup d’associations qui expliquent qu’ils font plus de mal que de bien, souvent sans s’en rendre compte.

Plateformes de mise en relation

Enfin, une autre option est de vous mettre en contact direct avec une association locale dans le pays de votre choix, et de vous assurer vous-mêmes qu’il s’agit d’un projet de volontariat dont les objectifs et le déroulement ont un réel impact positif pour les communautés locales concernées. Sans connaitre le pays, il est vraiment difficile de faire cette analyse car il y a malheureusement un bon nombre de failles qui affectent le bien-fondé des projets humanitaires.

  • Volunteer World est une plateforme qui met en relation des volontaires avec des associations. Vous consultez les projets par thème ou par destination sur leur site et vous contactez ensuite l’organisme pour poser vos questions et postuler.

Un volontariat flexible mais qui n’est pas gratuit

Souvent les organismes vous proposent de définir la durée de votre séjour humanitaire. Il est généralement exigé qu’il soit au minimum d’une ou 2 semaines pour avoir un impact positif et pour limiter les frais de voyage et de gestion.

En effet, l’organisation d’un projet humanitaire a un coût, et c’est le bénévole qui en paie au moins une partie. Car l’organisme doit absorber les frais liés à la gestion du projet (voyages de préparation, rémunération des collaborateurs, communication et suivi, etc.) ainsi que les frais liés à l’accueil des bénévoles (transports, logement, nourriture, etc.). Et ces coûts sont d’autant plus élevés que la durée de votre mission sera courte.

Ne soyez donc pas étonné de devoir payer votre séjour humanitaire. Les tarifs diffèrent selon les organisations, mais c’est surtout le choix du pays et de la mission qui feront varier le coût. Soyez donc ouvert d’esprit si votre portefeuille l’est moins !

Des jeunes participent à un projet de bénévolat dans le cadre d'un séjour humanitaire
Crédit photo : Freepik.com

Le volontariat sous forme d’échange de services

Très tendance depuis quelques années, l’échange de services entre particuliers permet d’accomplir des actions de bénévolat à l’étranger, en échange d’un logement le plus souvent. Il s’agit là d’un service bénévole entre particuliers ou entre un particulier et une petite entreprise (chambre d’hôte…), on parle parfois de volontariat alternatif, ce qui est différent d’une mission humanitaire.

Le wwoofing est l’un des principaux mouvements. Des bénévoles découvrent les savoir-faire et modes de vie biologiques en aidant des agriculteurs ou des particuliers. Ceux-ci leur offrent en échange le gîte et le couvert. Plus d’infos sur le site Wwoof.fr.

L’avantage est que ce type de volontariat alternatif est très souple, à la fois en terme d’organisation, de durée, et du type de service rendu. Mais comme pour n’importe quel voyage à l’étranger organisé par soi-même, il appartient à chacun de prendre les mesures nécessaires pour s’assurer de la fiabilité de l’interlocuteur et de la sécurité du séjour.

Des plateformes comme Workaway ont participé depuis quelques années au développement de l’échange de services, le plus souvent un logement contre tout type de compétence (gardiennage de maison ou d’animaux, cours de langue, etc.).
Le site worldpackers.com est une autre plateforme collaborative pour les voyageurs qui propose des échanges de travail bénévole contre un logement dans le monde entier. Chaque voyageur peut choisir d’apprendre ou de partager une compétence ou de participer à une expérience collaborative (hôtel, centre holistique, projet de permaculture, etc.). Par ailleurs, il est possible de partir seul, en couple ou avec un ami.

Nos conseils pour réussir votre volontariat à l’étranger

Vous avez maintenant une bonne idée de l’étendue des possibilités selon votre profil. Sachez que chaque expérience est très différente et qu’il n’y a pas vraiment de recette miracle pour réussir sa mission à l’étranger. Toutefois, voici 3 éléments que nous trouvons importants à prendre en compte.

Les conditions d’accueil du pays

Tout d’abord, il est indispensable d’avoir conscience que les conditions d’accueil du pays ne seront pas les mêmes que votre pays de résidence, que ce soit en terme de sécurité, de santé, d’hygiène, etc. Il est donc important de prendre en considération le cadre de vie associé à une mission, et de choisir le pays en fonction de votre capacité d’acceptation de ces conditions.

La participation financière

Si vous décidez de faire du volontariat auprès d’une association, une participation financière vous sera généralement demandée. En effet, les budgets des associations sont souvent très limités et ne leur permettent pas de prendre tous les frais à leur charge. De ce fait, il n’est pas rare d’avoir une participation personnelle totale ou partielle aux frais de séjour : logement, nourriture, transports, etc.

Votre sensibilité

Il sera évidemment nécessaire d’avoir une certaine sensibilité à la cause pour laquelle on se porte volontaire. Le plus souvent, la personne qui décide de partir en volontariat est confrontée à un contexte social difficile. Il est donc recommandé d’avoir un bon état psychique et émotionnel, et une bonne capacité d’adaptation pour ne pas être déstabilisé par certaines situations.

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