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Conseils pour bien travailler à distance, en autonomie mais pas seul

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Beaucoup d’enfants expatriés doivent étudier une ou plusieurs matières scolaires de chez eux, en travaillant seul ou en suivant des cours enseignés à distance. C’est aussi le cas de nombreux étudiants en France ou ailleurs, qui doivent travailler en autonomie sans avoir forcément reçu les clés de la réussite d’un cursus à distance.

En discutant avec des responsables de l’EIB à distance, organisme proposant un enseignement à distance de la maternelle au baccalauréat, nous avons constaté l’importance pour chacun de se créer sa propre méthode de travail, adaptée à son environnement et à son profil. Et pour cela, il faut avoir en tête qu’il y a des éléments essentiels à ne pas négliger, et des astuces qui peuvent considérablement aider un élève. C’est ce que nous vous présentons dans cet article, afin de vous aider à mieux travailler par vous-même.

Les 4 piliers essentiels du travail à distance

1. Respecter un emploi du temps

Être autonome c’est avant tout être organisé ! Vincent Viard, chargé de mission pédagogique au sein de l’EIB à distance, explique : « L’un des premiers conseils qu’on donne aux élèves, c’est de se construire un emploi du temps solide afin d’avancer de front dans chacune des matières du programme, et ainsi de pouvoir rendre les devoirs de manière régulière. » Et il ajoute : « La clé, c’est d’être rigoureux. Soyez strict sur vos horaires dès le départ, car au début on a envie de se dire que commencer à 9h du matin au lieu de 8h30, ce n’est pas très grave, mais en raisonnant comme ça, le suivi du planning déraille très vite. Prendre des bonnes habitudes permet de libérer son esprit de cette contrainte d’emploi du temps et de maintenir une routine de travail sans se poser de questions et sans dévier. »

Un dessin illustre qu'une bonne organisation de son travail à la maison passe par un agenda, un emploi du temps, et un chronomètre mesurant le respect du planning.
Crédit photo : Freepik @pikisuperstar

Ce planning se construit bien sûr en fonction de l’emploi du temps que l’élève a par ailleurs, par exemple s’il est scolarisé dans une école à l’étranger et qu’il suit en parallèle des cours de français à distance. Comme à l’école, s’il suit plusieurs matières à la maison, il est important de savoir quelle matière il travaillera chaque jour et sur quelle plage horaire.
Cela permet d’une part de ne pas perdre de temps à se demander quoi faire chaque jour ou chaque semaine, et d’autre part d’entretenir la mémoire en planifiant des étapes régulières jusqu’à un devoir.

Des outils de planification (agendas, applications de rappel…) peuvent aider un élève à rester organisé et à suivre son emploi du temps.

2. Se fixer des objectifs

Pour se motiver et mesurer ses avancées, il faut inclure des objectifs dans son agenda. Qu’ils soient à court, moyen ou long terme, ils doivent être réalisables. Pour Vincent Viard, la régularité est le maître mot de la réussite dans une scolarité. Son conseil aux élèves qui ont plus de mal à se concentrer pour travailler leurs leçons, c’est de se construire des micro-objectifs : « Plutôt que de se dire qu’il faut finir son premier trimestre au mois de décembre, on se donne l’objectif d’avoir fini sa séquence 2 à la fin de la semaine prochaine, la séquence 3 à la fin de la semaine suivante, etc. Avec des objectifs facilement atteignables, on rentre dans une dynamique positive qui donne envie de continuer. »

Si l’enfant est assez jeune, les parents devront s’assurer qu’il comprend parfaitement les objectifs et les règles de travail qui vont avec (horaires, utilisation des écrans, etc.).

3. Construire sa méthode

Quand on travaille en autonomie, on tâtonne souvent avant de trouver la bonne organisation et les outils qui nous conviennent le mieux, et c’est normal. Pour créer sa propre méthode, Vincent Viard conseille de s’appuyer notamment sur le type de mémoire qui nous correspond : « Certains élèves auront besoin de travailler plus avec une mémoire visuelle. Pour eux, ce sera bien de faire des fiches du type mind mapping, par exemple des cartes heuristiques pour visualiser un chapitre dans sons ensemble. D’autres élèves ont plus une mémoire auditive et pourront s’enregistrer en lisant la leçon pour l’écouter plus tard, en parler, etc. Quand on a une mémoire kinesthésique, il faut penser à lier le geste aussi. La mémorisation d’une leçon passera alors par l’écriture afin de fixer les connaissances. En fait, il n’y a pas une méthode globale qui fonctionne pour tout le monde, c’est à l’enfant de trouver sa stratégie. »

Faire des fiches peut sembler bête aux lycéens qui travaillent désormais énormément sur écran. Cependant cela reste une recommandation de la majorité des enseignants, surtout au lycée. Et plus on prend tôt cette habitude, plus ce sera facile ensuite dans l’enseignement supérieur. Faites vos fiches de manière régulière tout au long de l’année, c’est la clé. Car si vous vous retrouvez en fin d’année à devoir reprendre vos leçons sans aucun résumé, ce sera tout simplement un enfer, surtout en classes de première et de terminale.

4. Communiquer régulièrement avec les enseignants et exploiter toutes leurs propositions

L’EIB à distance insiste sur le fait que travailler en autonomie ne veut pas dire travailler seul. Pour inciter les élèves à communiquer entre eux et avec les enseignants, l’école a mis en place des études dirigées. Au collège il y a une séance en ligne d’une heure par semaine en français, mathématiques, physique, SVT et anglais. Et au lycée, il y a des études dirigées pour les mêmes matières hormis l’anglais, ainsi que pour l’enseignement scientifique et les sciences économiques et sociales.

Vincent Viard explique l’intérêt de ces études au-delà de clarifier les cours : « Il est intéressant d’y aller même quand on n’a pas de questions à poser car ça permet d’écouter les questions des autres, et de considérer d’autres choses qu’on n’aurait pas forcément vues soi-même. Les élèves peuvent y participer un quart d’heure ou une demi-heure s’ils veulent, ce sont des moments d’échange pendant lesquels ils ne parlent pas seulement des cours. Par exemple en SVT, les discussions débordent parfois pour évoquer des faits d’actualité de manière scientifique ou la place de la science dans la société contemporaine. »

Un enfant communique avec un professeur à distance pour travailler en autonomie mais pas seul.
Crédit photo : Freepik @ArthurHidden

Quel que soit le cursus suivi, il faut tirer profit des échanges qui sont possibles, entre élèves et avec les professeurs. Les établissements privés d’enseignement à distance conseillent généralement aux parents de ne pas hésiter à les solliciter, à leur écrire ou à les contacter par téléphone ou en visio-conférence. Certains organisent des cours individuels en ligne pour aider les élèves qui en ont besoin. Il ne faut pas attendre et intervenir dès qu’apparait un sentiment d’isolement ou de démotivation.

Dans cet esprit, l’EIB à distance a mis en place un nouveau dispositif nommé « Mon coaching prof ». Les élèves peuvent réserver des séances individuelles avec un professeur pour revoir une notion mal comprise sur un devoir, obtenir des conseils méthodologiques ou approfondir des éléments d’un cours. Des créneaux de 20 minutes sont proposés avec les professeurs disponibles, la facilité de réservation incite les élèves à solliciter les enseignants.

L’école propose aussi des tutorats collectifs en français et en maths, ce sont des cours hebdomadaires organisés pour un groupe d’une dizaine d’élèves, avec le même professeur qui les suit toute l’année. Ces tutorats suivent les cours dans l’ordre, permettant ainsi aux élèves d’être aidés régulièrement. C’est une manière de faire partie d’un groupe de classe tout en suivant l’école à la maison.

De plus en plus d’interactions sont possibles, et partager vos difficultés ou vos frustrations avec l’équipe pédagogique leur permet de donner des conseils spécifiques adaptés à la situation de chacun. Rappelons que les écoles comme l’EIB à distance fonctionnent différemment du CNED, leurs enseignants connaissent individuellement les élèves et elles ont pour objectif de ne laisser personne sur le bord de la route.

D’autres astuces pour être efficace en travaillant chez soi

Créer un environnement de travail adapté

On travaille mieux dans un endroit calme et agréable, c’est évident. Un enfant pourra préférer travailler dans un coin tranquille de la maison plutôt que dans sa chambre si celle-ci est en permanence en bazar. Un étudiant aura intérêt à dédier un endroit à son travail et à ne pas s’installer sur un coin de son lit, même « pour une fois »…

Installez un coin bureau avec tous les outils nécessaires pour travailler dans de bonnes conditions, et pensez à ajouter quelques objets qui vous mettent de bonne humeur, vous rappellent vos vacances ou vos meilleurs amis.

Prendre soin de soi, se motiver et s’accorder des pauses

Par la rigueur et la concentration qu’il impose, le travail à distance peut être épuisant s’il n’est pas jalonné de pauses régulières. Elles permettent à la fois de se détendre et de se ressourcer.

Veillez à inclure dans votre emploi du temps des activités extra-scolaires avec des horaires tenables, qui incluent le cas échéant les temps de transport, la douche au retour, etc. L’objectif est de pouvoir suivre strictement son agenda et de conserver sur la durée un rythme de croisière sans avoir l’impression de courir après le temps. C’est en conciliant travail et loisirs harmonieusement qu’on peut apprécier le temps pour soi et se remettre sereinement au travail après.

Les parents d’enfants et d’adolescents veilleront à ce que ces pauses soient à la fois des temps de repos, des temps pour se mettre en mouvement et pour lever la tête des cahiers et des écrans. Les réseaux sociaux et le téléphone en général sont très tentants pour un élève ou un étudiant qui travaille seul. Plein de bonnes raisons justifient leur utilisation (recherche d’informations, suivi des actualités, organisation de sa vie sociale, etc.) mais attention à ne pas y passer des heures interminables au détriment de pauses plus dynamiques.

On pourra aussi se trouver des récompenses pour se motiver à atteindre des objectifs un peu difficiles. Là aussi, chacun doit voir ce qui fonctionne pour lui : une sortie avec des copains, une soirée jeux vidéo, etc. L’essentiel est de trouver une source de motivation et d’être fier d’avoir accompli le travail permettant d’atteindre la récompense.

Petit rappel, en particulier pour les étudiants qui découvrent la vie en-dehors de chez Papa-Maman… Prendre soin de soi, c’est aussi faire de l’exercice, manger sainement et dormir suffisamment !

Utiliser à bon escient les ressources pédagogiques en ligne

Les ressources en ligne telles que les tutoriels ou les vidéos éducatives peuvent être utiles pour compléter un cours. Cependant, les recherches sur internet doivent être utilisées de manière raisonnée et raisonnable.

Vincent Viard nous donne la position de son école : « On prône une approche qui se veut complémentaire au cours, on étudie le cours en priorité et on peut compléter par des ressources venant d’internet. Ça nous arrive d’ailleurs régulièrement de donner aux élèves des références de sites qui peuvent être intéressants. Mais nous leur demandons de ne jamais s’en servir au moment du devoir, car celui-ci sert à s’évaluer et à s’entraîner dans les conditions réelles d’un examen. Quand on va passer les épreuves du baccalauréat, on n’a plus d’ordinateur avec soi et on est bien content de savoir utiliser ses connaissances. »

Se sentir soutenu et récompensé de ses efforts

Suivre un cours à distance peut sembler plus fastidieux parce qu’on est seul devant sa leçon. La persévérance s’avère encore plus importante qu’au sein d’une classe. Il est important de ne pas se décourager face aux difficultés, et de se sentir soutenu.

Un étudiant pourra travailler en groupe avec d’autres étudiants qui suivent le même cursus, s’accorder avec eux des moments pour relâcher la soupape avant de se remettre au travail.

Un élève en primaire ou dans le secondaire aura besoin d’encouragements de ses professeurs. On reproche souvent aux enseignants de trop peu féliciter leurs élèves pour leurs réalisations. Votre choix d’une école pourra prendre en compte ce critère de pédagogie positive s’il est important pour vous, nous vous invitons dans ce cas à consulter notre dossier sur les établissements d’enseignement à distance de la maternelle au lycée. Des témoignages de parents vous aideront à analyser les spécificités de chaque école.

Cela dit, les parents et l’entourage de l’enfant ont eux aussi un rôle important en la matière. Ce soutien dans son travail peut prendre la forme d’éloges, de récompenses, de conseils pour améliorer son travail ou de soutien émotionnel le cas échéant.

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